Eric Rohmer est mort, tu peux te dissiper

Vers 1920, dans les laboratoires de l’école de Cinéma de Moscou, le camarade Koulechov, qui en était le directeur, procédait à une expérience audacieuse nommée Effet Koulechov et destinée à extraire du cinéma son essence.

Le camarade Koulechov déterra du caveau Tsariste trois extraits de films sans relation aucune. Ces trois bouts de matière morte, il les greffa sur un plan de l’acteur Ivan Mosjoukine spécialement sélectionné pour son absence parfaite d’expression. De la projection de cet assemblage devait ressurgir la véritable nature du cinéma.
Peu après, son assistant Poudovkine tentera d’assembler des morceaux de films en les combinant de différentes façons afin d’en obtenir des récits différents…

La portée de l'Effet Koulechov est limitée : il permet simplement de démontrer qu’un acteur inexpressif reste inexpressif lorsqu’il est encadré par des plans sans intérêt. Pourtant, ne serait-il pas bon de revisiter les Grands classiques de la cinématographie française au moyen de la méthode Koulechov ?